Table ronde CEC/CIDA à Rome – Les cadres européens et la crise
La table ronde, modérée par Luigi Caprioglio, Secrétaire général de la CEC European Managers, a été animée par le Président de la CIDA, l’organisation qui représente les cadres italiens, M. Silvestre Bertolini, par Mme Annika Elias, Présidente de la CEC European Managers et par M. Gianfranco Polillo, ancien secrétaire d’Etat du gouvernement italien et expert en économie.
A l’occasion de la réunion du Comité directeur de la CEC European Managers qui a eu lieu à Rome le 10 octobre dernier, une table ronde a été organisée pour discuter de la crise économique et présenter l’analyse que les cadres font de ses causes mais surtout des mesures à adopter pour aider les économies européennes à en sortir.
La séance a été ouverte par M. Bertolini, qui a souligné dans son intervention la nécessité de concentrer tous les efforts sur la reprise et la croissance économiques et, en même temps, lancé un appel à changer de politique, en proposant de nouvelles mesures et une stratégie différente de celle suivie jusqu’à présent. Ensuite, Mme Elias a insisté sur le fait que toutes les réformes structurelles adoptées au cours de ces dernières années ont été une étape nécessaire pour moderniser les économies des pays d’Europe, mais qu’elles ont eu un coût social souvent trop élevé. Les efforts de modernisation devront se poursuivre (y compris ceux concernant nos systèmes de protection sociale et de retraite), sans toutefois remettre en cause les niveaux actuels de protection sociale qui sont à la base du modèle social européen et l’un de ses traits distinctifs.
Pour finir, M. Polillo a tiré des conclusions sur l’état actuel de l’économie européenne, qui exige une coordination renforcée des mesures adoptées par les gouvernements nationaux. Il est nécessaire que les différents pays s’accordent sur un « compromis » visant la reprise et la croissance économiques. Pour se faire, ils doivent être prêts à renoncer à certaines politiques qui, dans une perspective nationale, pourraient être certes plus favorables mais qui, dans un contexte européen,risqueraient d’amplifier les effets de la crise même.