L’Europe a besoin d’une croissance durable et une meilleure protection sociale
Pendant le Sommet social tripartite le 18 octobre, le Président de la CEC European Managers, Ludger Ramme, a tenu un discours sur la dimension sociale de l’Europe. Il a souligné l’importance de trouver un équilibre entre la croissance économique et la la mise en place de filets de sécurité adaptés, précisant que le Socle européen des droits sociaux pourrait devenir le bon outil pour améliorer les conditions sociales. Il a ajouté, que les cadres européens sont prêts à jouer leur rôle en accompagnant les changements nécessaires par le dialogue social et dans leurs entreprises.
Malgré la croissance du taux d’emploi dans l’UE qui se situe au-dessus du niveau précédant la crise, les défis persistent en ce qui concerne les disparités régionales, les inégalités croissantes, la pauvreté, la faible participation des migrants non originaires de l’UE, les travailleurs plus âgés et les faiblement qualifiés. Quelques Etats membres font toujours face à des taux très élevés de jeunes, qui ne sont pas scolarisés, n’exercent aucun emploi et ne suivent aucune formation. Ces constats soulignent l’importance de l’intégration rapide des migrants sur le marché du travail, des politiques d’activation ciblées, de l’apprentissage tout le long de la vie, des systèmes de sécurité sociale adéquats, préventifs et accessibles, ainsi que des niveaux plus élevés d’équilibre entre vie privée et professionnelle.
Outre les faiblesses structurelles des systèmes sociaux dans quelques pays et l’impact durable de la crise, il existe un certain nombre de nouveaux phénomènes liés à la numérisation de l’économie européenne. Les nouvelles formes d’emploi, atypiques et parfois involontaires, se répandent et mettent à l’épreuve les systèmes de protection sociale et leur capacité d’inclure ces nouvelles catégories de travailleurs. Ces développements représentent également un défi pour les partenaires sociaux, en termes d’accès aux informations sur ces tendances, ainsi que par rapport à la représentativité dans le dialogue social. Pour ces raisons, la CEC European Managers participe au projet du CEPS sur l’économie collaborative et ses conséquences pour le dialogue social.
Pour la CEC European Managers, les systèmes nationaux de sécurité sociale existants doivent évoluer pour faire face aux risques socio-économiques qui touchent de plus en plus de catégories sociales. L’intégration active dans le marché du travail d’un nombre croissant de personnes sera nécessaire pour financer les pensions d’une population vieillissante, ainsi qu’une éducation et un système de santé de qualité. Le Socle européen des droits sociaux pourrait devenir un outil à des niveaux politiques variés pour garantir la provision de ces droits. Tenant compte du besoin de créer des emplois durables dans l’avenir, la CEC soutient la nouvelle stratégie industrielle européenne, annoncé par la Commission européenne. La stratégie doit également tenir compte des disparités régionales importantes, ainsi que d’un enseignement et d’un système de formation de qualité, capable de libérer le potentiel innovateur de nos sociétés.
La CEC European Managers a participé au Sommet social tripartite, l’évènement principal pour les partenaires sociaux, dans le cadre du Comité de liaison avec Eurocadres. La réunion a été présidée par le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, le Président du Conseil européen, Donald Tusk, ainsi que du Premier ministre estonien, Jüri Ratas.
Veuillez également consulter le rapport sur les progès sociaux dans le “Employment and Social Developments in Europe” report (en anglais)
Veuillez trouver le discours de Ludger Ramme ci-dessous
Credits photo: European Union