Les partenaires sociaux européens s’accordent sur leur programme politique commun pour les trois prochaines années
Conformément aux dispositions du traité de l’UE, les partenaires sociaux européens se voient accorder des compétences législatives spécifiques (dans le domaine des affaires sociales et de l’emploi) et voient leur autonomie reconnue, promue et respectée par les institutions européennes. Concrètement, cette autonomie se matérialise par l’adoption d’un programme de travail conjoint, dans lequel les partenaires sociaux identifient des sujets d’intérêt commun et s’accordent sur les objectifs qu’ils veulent atteindre et les outils à mettre en place pour y parvenir. Au cours d’une cérémonie officielle, les partenaires sociaux interprofessionnels de l’UE ont présenté le 28 juin dernier leur programme de travail pour la période 2022-2024, résultat de plus de 9 mois de négociations entre les représentants des organisations d’employeurs et d’employés de toute l’Europe (dont la CEC European Managers, en la personne de son président, Maxime Legrand).
Le programme se compose de six questions différentes, chacune couvrant une caractéristique significative évoluant comme le marché du travail : le télétravail et la réglementation prévoyant le droit à la déconnexion pour les télétravailleurs, la transition verte, les outils pour soutenir l’emploi des jeunes, la question de la surveillance des données et de la vie privée liée au travail, le contraste entre l’inadéquation des compétences et enfin le renforcement des capacités. Plus en détail, les partenaires sociaux ont convenu de négocier une révision de l’accord de 2002 réglementant le télétravail, en actualisant son contenu et en introduisant des dispositions sur le droit des travailleurs à la déconnexion. Cet accord représente une nouveauté importante, car – si les négociations aboutissent – il représenterait le premier accord interprofessionnel des partenaires sociaux à être mis en œuvre sous la forme d’une directive depuis 1999.
Les prochaines étapes
La CEC European Managers a participé activement à la phase de négociation, en exprimant ses positions spécifiquement sur les deux premières questions. Dans le contexte du télétravail, la CEC European Managers (qui participera également à la négociation de l’accord, prévue pour l’automne prochain) défendra l’importance d’inclure la télégestion dans la discussion, en tant qu’ensemble de pratiques permettant aux managers d’exercer leurs fonctions à distance, pour lesquelles la formation, le financement et l’attention politique nécessaires sont requis. En outre, l’accent mis sur la transition verte reflète l’engagement de la CEC envers le leadership durable en tant que nouveau paradigme pour intégrer la durabilité dans les processus commerciaux et la culture d’entreprise.