Les conditions de travail au niveau mondial comparées: la qualité de l’encadrement est satisfaisante
L’Organisation internationale du travail (OIT) et Eurofound viennent de faire paraître une étude particulièrement pertinente intitulée «Conditions de travail dans une perspective mondiale» (mai 2019). Si 70% des 1,2 milliard de travailleurs interrogés se déclarent satisfaits des performances de leurs managers et dirigeants, les défis restent nombreux lorsqu’il s’agit d’égalité des sexes, des risques pour la santé et des horaires de travail extrêmement longs, tout particulièrement en dehors de l’UE. Les résultats suggèrent que le management européen réussit comparativement à garantir des conditions de travail de qualité et à minimiser les risques sur le lieu de travail. Investir dans les compétences des cadres reste un facteur important pour s’assurer que les nouveaux défis à relever dans les domaines de la transition verte ou de la numérisation s’attachent aussi à la qualité des emplois.
De manière générale, la plupart des répondants au sondage ont constaté que la qualité de l’encadrement était satisfaisante (70%) et que leur manager les respectait (environ 85%). Moins de travailleurs ont déclaré avoir reçu un soutien social de la part des cadres (59% dans l’UE), ce qui souligne l’importance croissante de fournir aux cadres des compétences émotionnelles et sociales. Dans l’UE, les cadres constituaient le groupe professionnel qui disposait de la latitude de décision et des perspectives de progression de carrière les plus élevées et ils étaient globalement les moins exposés aux risques sur le lieu de travail. Néanmoins, un peu moins d’un tiers seulement des cadres (34%) sont des femmes, ce qui est moins que les 42% aux États-Unis.
Comparés aux autres pays analysés, les États de l’UE-28 enregistrent la plus faible proportion d’employés travaillant plus de 48 heures par semaine (15%), tandis que la Turquie arrive en tête de liste (57%). Au sein de l’UE, l’Allemagne et les Pays-Bas affichent les taux les plus bas, tandis que la Grèce et la Roumanie enregistrent les moyennes d’heures de travail les plus longues.
Veuillez trouver l’étude “Working conditions in a global perspective” en anglais ici.