Une formation pilote sur l’UE pour les cadres organisée par la CEC European Managers
Du 5 au 7 novembre 2019, la CEC European Managers menait une formation pilote sur l’UE pour ses cadres/managers affiliés. Ce programme de formation avait pour but de leur apporter une connaissance approfondie des institutions de l’UE, des processus décisionnels et des techniques de sensibilisation/lobbying. Au cours de ces trois journées, les participants ont pu découvrir et comprendre les mécanismes de prise de décision, le dialogue social européen, la représentation de l’encadrement et les politiques de l’UE dans les domaines de l’emploi et des affaires sociales, des politiques climatiques et d’apprentissage tout au long de la vie. La CEC European Managers a saisi cette opportunité pour recueillir et confronter leur expérience de terrain.
Au total, neuf cadres issus de milieux et de secteurs différents ont participé à la formation pilote organisé par Ebba Öhlund et Maxime Legrand du Comité exécutif de la CEC et ses collaborateurs. Le groupe était composé de cadres d’Italie, de France, d’Allemagne, de Belgique, de Tschéquie, Suède, de Slovénie et de Serbie. La diversité professionnelle et individuelle des participants reflétait bien l’ensemble de la population de cadres qui s’élève à 13,6 millions dans l’UE.
«L’intégration européenne et l’apprentissage interculturel sont une question de pratique. Avec notre programme de formation, nous voulions montrer que les cadres, indépendamment de leur secteur, pays, genre, couleur, mais aussi de leurs compétences ou de leur éducation, pouvaient apprendre ensemble et contribuer de manière constructive à la mission de la CEC, au développement du leadership dans l’UE et à relayer des avancées du dialogue social européen ” a souligné Ebba Ohlund, Secrétaire générale adjointe CEC. “Si nous voulons gérer nos défis actuels au sein de l’UE, nous devons apprendre à nous écouter et à tirer parti de nos forces.”
Le premier jour a permis de donner aux participants un premier aperçu du fonctionnement de l’UE et du rôle que joue la CEC en tant que partie prenante européenne. Les participants ont abordé les différentes approches en matière de politiques et d’actions de sensibilisation, ainsi que leurs déclinaisons concrètes dans l’agenda des politiques publiques européennes. En fin d’après-midi, une visite sur le thème de l’histoire européenne – ses faits historiques et perspectives nationales – a été organisée au Musée d’histoire européenne au cœur du quartier européen de Bruxelles.
Le deuxième jour, les participants ont eu l’occasion de se familiariser avec le processus décisionnel de l’UE à partir d’expériences concrètes. Les procédures formelles de prise de décision et la dynamique de formation des intérêts ont été abordées, avec une attention particulière pour la société civile. Dans la matinée, la visite de la DG Emploi (Commission européenne) a permis de mettre en lumière son portefeuille de compétences unique au monde dans les domaines législatif et exécutif. Sven Matzke et Danny Scheerlinck, de l’Unité du Dialogue social, ont présenté les principales réalisations du dialogue social européen (intersectoriel et sectoriel) et les activités de la Commission européenne dans le domaine des affaires sociales et de l’emploi, qui figuraient
en tête de l’agenda de la Commission Juncker. Dans l’après-midi, la visite du Comité Economique et Social Européen (CESE) a permis aux participants d’en apprendre plus sur la manière dont la société civile est impliquée concrètement dans le processus d’élaboration des opinions des institutions de l’UE. Christophe Lefèvre, membre du CESE, affilié à l’association française CFE-CGC et membre de la CEC, a présenté un exposé sur les opinions qui ont un impact fort, telles que celles sur la protection des consommateurs ou l’intelligence artificielle, adoptées par cet organe.
Le dernier jour de la formation était consacré à la thématique du fonctionnement du Parlement européen et des spécificités de son implication dans le processus législatif. Lors de la réunion avec l’eurodéputée italienne Daniela Rondinelli, les participants ont pu échanger sur des questions telles que le développement de la dimension sociale de l’UE, la protection des droits dans le travail et le fonctionnement interne du Parlement européen. Mme Rondinelli a souligné le rôle crucial que joue les cadres entre employeurs et travailleurs, tant dans le dialogue social qu’au niveau de l’entreprise et au niveau européen. C’est seulement en travaillant ensemble que nous pourrons préparer l’économie sociale de marché européenne pour l’avenir. Ensuite un membre du Cabinet du Député européen Fredrik Federley est intervenu pour expliquer en détail comment s’effectuait la recherche de compromis sur les politiques européennes en matière de climat et d’environnement. Réunir des pratiques commerciales durables, la législation environnementale et climatique et la coordination internationale ne sont pas une tâche facile, mais une tâche nécessaire qui procurera des avantages concurrentiels à une économie européenne plus verte.
Pour finir, les participants ont également pu discuter du développement futur de la profession managériale à la lumière des évolutions démographiques, sociales et environnementales. Un meilleur apprentissage tout au long de la vie et davantage d’échanges européens, notamment par le biais du programme de formation, figurent parmi les politiques jugées bénéfiques pour tous les cadres européens. C’est également l’une des raisons pour lesquelles la CEC demande que le programme européen Erasmus + devienne un programme de mobilité et d’apprentissage tout au long de la vie (dans le prochain cadre financier pluriannuel de l’UE) accessible à un grand nombre de cadres et de travailleurs.