Le président de la CEC European Managers au service de la santé au travail
Maxime Legrand, réélu cette année pour un second mandat à la présidence de la Confédération Européenne des Cadres (CEC European Managers), continue de défendre avec ferveur les intérêts des cadres européens.
Lors de sa visite en mai dernier des équipes de l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) à Vandoeuvre-lès-Nancy, il a salué le rôle crucial de l’institution dans la prévention des risques professionnels et souligné l’urgence d’agir pour la santé au travail.
Un engagement sans faille pour la santé au travail
En sa qualité de président de la CEC et de représentant de la CFE-CGC, Maxime Legrand a rencontré des professionnels dévoués de l’INRS, allant des chercheurs aux techniciens, en passant par des ergonomes et des psychologues.
“Ces équipes sont particulièrement impliquées et fières de leur métier, et je les comprends parfaitement”, a-t-il déclaré. Pourtant, cette visite s’est déroulée dans un contexte de tension : la Convention d’Objectifs et de Gestion, indispensable au fonctionnement de l’INRS, restait bloquée depuis 18 mois, mettant sous pression des équipes déjà surchargées.
L’INRS, fidèle à sa devise «Votre sécurité, c’est notre métier», joue un rôle fondamental dans l’identification et l’analyse des risques professionnels, mais aussi dans la diffusion des bonnes pratiques auprès des entreprises.
“Le travail qu’ils accomplissent sauve des vies et réduit les accidents”, a rappelé Maxime Legrand.
Des risques professionnels alarmants
Avec 640,000 accidents du travail recensés chaque année en France et deux décès quotidiens sur les lieux de travail, Maxime Legrand rappelle l’ampleur des défis.
Ces drames humains, familiaux et collectifs, soulignent la nécessité de placer la santé au travail au cœur des priorités nationales et européennes.
“Travailler huit heures assis sans bouger, porter un exosquelette ou encore souder des nanoparticules d’aluminium – autant de situations qui requièrent une analyse approfondie des risques”, a-t-il illustré.
La santé au travail est un levier stratégique pour réenchanter les fonctions managériales. La CEC, qui représente un million de cadres dans 15 pays européens, milite pour redonner du sens et des moyens aux cadres.
Être manager est un métier formidable, mais il faut des conditions de travail adaptées et une formation adéquate, notamment sur des thématiques comme la santé mentale et le télétravail
Maxime Legrand
Président de la CEC European Managers
Legrand s’inquiète aussi de la crise des vocations managériales, accentuée par des missions dénaturées par l’excès de reporting et un manque de confiance des organisations.
“Il est temps de restaurer cette confiance et de permettre aux cadres de se concentrer sur l’essentiel : le management des équipes.”
Les enjeux européens : IA, télétravail et semaine de 4 jours
Sous la houlette de Maxime Legrand, la CEC s’attaque aussi aux défis émergents, comme l’impact de l’intelligence artificielle ou l’organisation du travail post-Covid. Favorable à des expérimentations telles que la semaine de quatre jours avec maintien des salaires, la CEC European Managers insiste toutefois sur le risque d’intensification du travail.
Comme l’a montré la Conférence sur la réduction du temps de travail qui s’est tenue à Bruxelles les 17 et 18 octobre derniers, certaines études montrent que moins temps de travail réduit les arrêts de travail de 65 %.
Nous devons veiller à ce que ces innovations améliorent les conditions de travail sans compromettre la santé des salariés
Enfin, sur le télétravail, Legrand plaide pour un équilibre entre flexibilité et respect des droits des salariés, tout en rappelant que la sur-sollicitation numérique et l’effacement des frontières entre vie privée et professionnelle demeurent des écueils majeurs.
Maxime Legrand incarne une vision moderne et humaine du management, où la santé au travail n’est pas une contrainte mais un atout.
Son message est clair : “La santé est le capital le plus précieux. Protégeons-la, pour les salariés, leurs familles et la société dans son ensemble.”
Vous pouvez lire l’interview complète sur le site de Travail & Sécurité [+]